Vente à emporter : comment se lancer ?

Vente à emporter

Face à l’injonction du gouvernement de fermer les restaurants, considérés comme lieux non indispensables, et avec la mise en place du confinement, certains établissements ont fait le choix de proposer une offre de vente à emporter pour minimiser les effets de la crise sur leur chiffre d’affaires. Focus sur les étapes à respecter pour proposer ce service depuis votre restaurant.

 

L’annonce – le 14 mars dernier par Édouard Philippe – de la fermeture de tous les « lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays » a été suivie par la publication au Journal Officiel d’un arrêté détaillant les différentes mesures prévues et le type d’établissements concernés.

Il a toutefois été spécifié que l’ensemble des établissements de la catégorie N (soit les restaurants et débits de boissons) étaient « autorisés à maintenir leurs activités de vente à emporter et de livraison ».

 

Les inscriptions obligatoires

 

Vous souhaitez vous lancer dans la vente à emporter pour pallier la perte de recettes liée à la pandémie actuelle ? Assurez-vous dans un premier temps d’être inscrit à la chambre des métiers ainsi qu’à la chambre de commerce et d’industrie – double inscription rendue obligatoire par un décret du 11 mars 2010. En effet, conformément aux dispositions de l’article L123-1 du code du commerce, les commerçants ont l’obligation de s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés : « Il est tenu un registre du commerce et des sociétés auquel sont immatriculés, sur leur déclaration : 1° Les personnes physiques ayant la qualité de commerçant, même si elles sont tenues à immatriculation au répertoire des métiers […]. »

 

 

L’équipement nécessaire

 

La plupart des restaurateurs proposent à leurs clients de retirer les plats directement sur place mais aussi de se les faire livrer, contexte de confinement oblige. Vous pouvez solliciter votre propre équipe de livraison ou faire appel à des plateformes de livraison traditionnelles, rôdées à ces dispositifs.

Dans les deux cas, il vous faudra vous assurer de posséder le matériel adéquat : prévoyez donc un nombre de scooters et de vélos en conséquence, ainsi que des sacs de livraison isothermes, des conteneurs et des box rigides.

 

La sollicitation d’une entreprise tierce pour la livraison vous évite d’investir dans ces véhicules et équipements – à l’exception des contenants destinés à la nourriture, bien évidemment – mais engage une perte financière sur chaque commande. Quelle que soit l’option choisie, il est conseillé de s’équiper d’un ordinateur, d’un téléphone et éventuellement d’une tablette pour gérer les commandes le plus efficacement possible.

 

Petite astuce : mettez à jour votre page Google My Business pour y spécifier que vous offrez un service de vente à emporter et/ou de livraison. N’hésitez pas à employer les mots clés « livraison » et « à emporter » pour faire ressortir votre établissement dans les recherches Google.

 

 

Les consignes sanitaires

 

Si la vente à emporter est ouverte aux restaurateurs, elle doit se faire dans le plus strict respect des consignes sanitaires énumérées par le gouvernement.

 

 

Parmi celles-ci, on note la nécessité d’aménager « une zone de récupération des repas, distincte de de la cuisine, afin qu’aucun contact n’ait lieu entre les personnes chargées de la préparation du repas et celle chargée de la livraison ». Un système de marquage au sol peut, par exemple, être adopté pour indiquer au client la distance de sécurité à respecter. À noter que si vous avez opté pour la livraison à domicile, il faut bien veiller à ce que votre livreur dépose son sac ouvert afin que le personnel place le repas directement dans celui-ci, sans contact entre personnes concernées.

 

Dans le cas de la vente à emporter remise au client depuis vos locaux, l’adoption du paiement sans contact est, par ailleurs, vivement recommandée.

 

 

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